Pour les plongeurs débutants, l'apprentissage de la gestion de la respiration lors d’une plongée est primordial. Bien que l’on aspire toujours de l’air sous l’eau, sachez que c’est plutôt la manière d’inspirer qui diffère. En effet, la respiration terrestre est nasale tandis que la respiration sous-marine est exclusivement buccale. Ainsi, il faudra beaucoup de pratique et la maîtrise de certaines techniques pour arriver à gérer efficacement votre respiration.
Respirez durant l’effort ou en profondeur
Le saviez-vous ? Lorsque vous faites des efforts sous l’eau, le risque d’essoufflement est plus élevé. Cette situation peut encore empirer quand l’oxygénation est superficielle ou si la ventilation trop rapide. Dans ce cas, il faudra bien contrôler votre respiration et apprendre les techniques de sécurité (ventilation profonde et accoutumance à l’effort) pour éviter tout risque d’incident.
En surface, vous consommez environ 20 litres d’air par minute, mais à 40 mètres sous l’eau, ce chiffre s’élève à 100. Le taux d’air inhalé par minutes peut aussi augmenter considérablement en cas d’effort, de palmage contre courant ou de plongée dans un environnement froid. Par conséquent, il vaut mieux prévoir assez de bouteilles d’air si vous comptez descendre en profondeur. Souvent, un moniteur de plongée vous apprendra à calculer votre consommation pour la séance.
Respirez en eau froide : comment pouvez-vous faire ?
Contrairement à la plongée en eaux tropicales chaudes, l’exploration des fonds marins dans un environnement froid met l’organisme à rude épreuve. En règle générale, la perception de froid varie d’un plongeur à un autre.
Quelle que soit la température ressentie toutefois, votre corps perçoit le froid comme un danger contre lequel il faudra se défendre. Pour ce faire, il enclenche deux mécanismes de défense : l’augmentation de la respiration et l’apparition d’un état de stress.
Et pourtant, ces réactions vont devenir problématiques puisqu'elles peuvent même conduire à un état de panique. Cette situation reste en fait la principale source d’accident de décompression, voire de suppression pulmonaire, chez les débutants. Dans ces circonstances, respirez lentement pour une meilleure oxygénation. La ventilation lente et profonde reste le maître-mot.
En statique ou en déplacement : comment pouvez-vous gérer votre respiration ?
La technique de respiration poumon-ballast reste souvent insaisissable pour les débutants, mais avec la pratique, elle pourra s’acquérir. Il s’agit d’une méthode consistant à faire varier son volume pulmonaire afin d’améliorer l’équilibre et la flottabilité dans l’eau. Que vous soyez en mouvement ou non, cette technique permettra également de varier votre poids et corriger ainsi votre position sous l’eau, à moindre effort.
Pour maîtriser cette technique, une multitude d’exercices basés sur la stabilisation et le contrôle ventilatoire seront nécessaires. En tout cas, la règle d’or pour éviter tout désagrément c’est que sous l’eau, il faut respirer lentement et profondément.